Avec Studio Vert Basilic, on sent le goût du soin, la patience et l’animation. Et pour cause : cette jeune Scop installée aux portes de la Bretagne à Redon (35) est spécialisée dans l’animation en stop-motion et de la prise de vue réelle.
Six techniciens travaillent les domaines clés de la création cinématographique. « Nous accompagnons des marques, des agences, des institutions et des artistes sur des projets singuliers », explique le co-dirigeant Joseph Ronzier, aux multiples casquettes de communicant et animateur-monteur.
Avant d’être une Scop, Studio Vert Basilic a d’abord germé sous forme associative. 4 ans plus tard, une partie des adhérents veut aller plus loin, le modèle coopératif s’impose alors.
« Nous tenions à prendre les décisions à plusieurs et à privilégier la condition de travail des salarié·es avant tout »
, confie Joseph.
Le choix du statut n’a donc rien d’un hasard administratif. Il découle d’une conviction : une entreprise peut être à la fois exigeante dans sa création et profondément humaine dans son fonctionnement.
Trois co-dirigeant·es, élu·es par l’Assemblée générale, se partagent la responsabilité collective. Leurs liens de subordination « en triangle » garantissent que chacun·e, dirigeant·es compris·es, ait un·e référent·e.
Et chaque semaine, toute l’équipe se réunit pour débattre des décisions importantes. L’intelligence collective n’est pas un slogan chez eux : c’est un outil de travail.
De l’incubation à la coopération
Propulsés par TAg35, les membres du studio ont rapidement pris racine dans l’écosystème de l’économie sociale et solidaire (ESS) bretonne.
« Adhérer à l’Union régionale des Scop et Scic de l’Ouest, c’était la suite logique, raconte Joseph. Nous avions envie d’appartenir à un groupe national fédérateur, fait de partage et d’entraide. »
L’équipe y trouve aujourd’hui une offre de services et un appui : un suivi humain, des conseils juridiques et cette veille attentive qui rassure les Scop en construction.
Des ambitions à la mesure de leurs rêves
Leur horizon ? Faire grandir la structure pour produire des films en continu tout au long de l’année.
D’ici dix ans, l’équipe se projette dans des studios plus vastes à Redon, proches de la gare et ouverts à de nouveaux talents.
Ils imaginent un lieu vivant, mêlant plateaux de tournage, bureaux, et pôle image local, un espace partagé où convergeraient les acteur·rices de l’audiovisuel et du son du sud Ille-et-Vilaine.

« Nous avons pensé notre entreprise comme une entité qui nous survivra, orientée vers le territoire », résume Joseph. Une phrase qui sonne comme une promesse : celle d’un cinéma coopératif, enraciné, durable et joyeusement
